Fleurir le temps pascal

 

Par Marie-Jeanne Pilleux, Membre du Bureau de Fleurir en liturgie (in www.liturgie.catholique.fr)

 

Le Temps pascal est une dilatation du jour de Pâques, cinquante jours célébrés dans la joie et l’exultation comme si c’était un jour de fête unique ou mieux un grand dimanche (Saint Augustin).

En méditant les textes de ces jours de fête, je retiens des mots qui inspireront la forme, le choix des feuillages et les couleurs des fleurs qui composeront le bouquet situé au pied du cierge pascal : Incarnation – Résurrection- lumière – joie – espérance – force de l’Esprit – langage de feu des disciples du Christ.

 

 

 

Le support

 Choisissons des contenants bien ancrés dans le sol, symbole de notre enracinement en Christ et d’une couleur claire. Ici, deux formes ont été retenues : un contenant assez haut, droit, et une coupe basse de même couleur.

 

Les feuillages

 De ces deux contenants partiront des branches vaporeuses et légères qui remontent vers le cierge pascal tandis que d’autres retombent vers la coupe basse. Le 2e contenant plus bas recevra les mêmes feuillages aux formes souples se dirigeant vers l’autel.

Le choix des feuillages est large, la nature nous offrant une multitude de variétés de persistants mais aussi de branches fleuries de printemps telles que le forsythia, le kerria, ou par exemple la spirée. Que nos fleurs par leur jaillissement symbolisent cette renaissance à une vie nouvelle en Jésus ressuscité.

 

Les fleurs et végétaux

 Des fleurs claires et lumineuses dans des tons jaunes, oranges ou rouges suivant la fête célébrée, sans oublier le blanc qui a toute sa place, sont choisies selon la forme qu’elles ont prise dans la nature. On mettra en valeur le point focal de la composition par l’apport de fleurs très épanouies.

On terminera les bouquets en ajoutant une note de verdure au cœur de ceux-ci : fougères, bergénia, aralia ou tout autre feuillage plein.

 

 

Alléluia, chantons le Ressuscité !

Que nos compositions soient symbole de lumière,

d’espérance et de renaissance dans l’Esprit.

Fleurir le temps de Pâques

Par Sœur Marie Nathanaël Gagelin – PSSE

 

Alléluia ! Christ est ressuscité ! La Vie a vaincu la mort ! Une bonne nouvelle qui se chante, qui se danse et fait déborder de joie l’Église tout entière ! Résurrection ! … Lumière, paix, couleurs, élan, beauté, abondance, recueillement aussi !

La résurrection se passe dans un jardin : un jardin de printemps, c’est fleuri ! Alors, vite, allons cueillir les fleurs de la résurrection pour dire notre joie au ressuscité, pour la dire à l’assemblée, pour être au diapason de la célébration !

Que nos compositions soient belles, élancées, joyeuses !

Que la lumière, la transparence et l’équilibre soient au rendez-vous !

Que l’enracinement dise notre humanité, et son élan, notre humanité sauvée, ressuscitée !

L’abondance dit la profusion de la grâce, l’intégration du cierge pascal la présence du Christ ressuscité !

 

Nous avons chanté, dans la nuit de Pâques :

Réjouis-toi, ô notre terre,
resplendissante d’une lumière éclatante,
car il t’a prise en sa clarté et son règne a dissipé ta nuit !
Réjouis-toi, Église notre mère, toute remplie de sa splendeur,
et que résonne l’acclamation du peuple des fils de Dieu ! …

– Extrait de l’Exultet

 

Comme le disait Saint Athanase, que chaque dimanche soit célébré dans la joie et l’exultation, comme si c’était un jour de fête unique, ou mieux « un grand dimanche ». Qu’en ce « grand dimanche » du temps de Pâques nos compositions florales soient l’icône de la joie de la résurrection !

 

Quelques suggestions pour le fleurissement

Choisir, si possible, des fleurs de saison : forsythias, groseillier à fleurs roses, magnolias (branches droites), prunus… Il y a peu de feuillage à cette saison, mais on peut trouver : Laurier-tin, laurier, aucuba et d’autres feuillages persistants.

Travailler avec soin le fleurissement du cierge pascal ! Rechercher une composition florale qui intègre le cierge pascal, en évitant les « collerettes » à la jonction du pied et du cierge.

Éviter les bouquets suspendus qui ne disent pas l’enracinement.