Le chœur se trouve, au terme de la nef. Il est souvent à la croisée du transept. On chemine vers l’autel qui attire le regard et invite à se mettre en route. La plupart du temps, il est orienté à l’est, du côté du soleil qui se lève chaque matin. « Il se distingue du reste de l’église […] par une certaine élévation ». PGMR 295
Le chœur comporte trois éléments essentiels :
1 - L’autel : La Présentation Générale du Missel Romain en donne une description précise :
C’est la table du Seigneur. Avant il avait la forme d’un tombeau, depuis le concile Vatican II, c'est une table à la vue de tous, proche de tous, sur laquelle le pain et le vin sont déposés. Ils deviendront le Corps et le Sang du Christ
« C’est un autel fixe qui signifie de manière claire et permanente le Christ Jésus, Pierre Vivante ». PGMR 298 Son « emplacement en fera le centre où converge spontanément l’attention de l’assemblée des fidèles ». Il essentiel qu’on puisse « en faire aisément le tour ». PGMR 299
Il est dédicacé, c’est à dire consacré. (d’après PGMR 300).
La table d’un autel est en pierre ou en bois ou dans « un autre matériau digne, solide et bien travaillé » PGMR 301
L’usage est gardé de déposer dans sa structure, des reliques de saints (d’après PGMR 302)
« On mettra sur l’autel où l’on célèbre au moins une nappe blanche » PGMR 304
Pour décorer l’autel on fera preuve de sobriété. « La décoration florale doit toujours être discrète, et disposée autour de l’autel plutôt que sur la table ». PGMR 305
On ne met « sur la table de l’autel que ce qui est requis pour la célébration de la messe, c’est à dire l’Evangéliaire […] le calice avec la patène, le ciboire […], les linges d’autel […] et le Missel. On disposera en outre de manière discrète ce qui pourrait être nécessaire pour amplifier la voix du prêtre ». PGMR 306
« Les chandeliers […] seront placés […] ou bien sur l’autel ou autour de lui […] sans que les fidèles soient gênés pour bien voir ce qui se fait à l’autel » PGMR 307
« Sur l’autel ou à proximité, il y aura une croix, bien visible pour l’assemblée, et portant l'effigie du Christ crucifié. Il convient que cette croix demeure près de l'autel même en dehors des célébrations liturgiques, pour rappeler aux fidèles la passion rédemptrice du Seigneur ». PGMR 308
C’est à l’autel que se célèbre le repas eucharistique où le Christ se rend présent à son peuple qu’il invite à participer pleinement à l’action de grâce.
2 - L'ambon est « un lieu adapté à la proclamation de la Parole de Dieu et vers lequel, pendant la liturgie de la Parole, se tourne spontanément l’attention des fidèles ». C’est un lieu élevé, au même plan que l’autel ; on y accède par un emmarchement. L’ambon doit être fixe, aménagé « de telle sorte que les fidèles voient et entendent bien les ministres ordonnés et les lecteurs ». PGMR 309. Cette élévation connote aussi la Parole qui vient d'ailleurs, « d'en haut ». Elle est souveraine, « supérieure » même si elle est humaine parce que dite sur la terre et pour des êtres humains.
C’est uniquement de l’ambon que sont proclamées les 1ère et 2ème lectures, le psaume responsorial, l’évangile et aussi l’annonce de la Pâque (chant de l’Exultet) ; On peut aussi y prononcer l’homélie et les intentions de prière universelle (d’après PGMR 309). Celles-ci peuvent aussi être dites « d’un autre lieu approprié » PGMR 71 (souvent du haut de la nef). On place un micro pour faciliter la proclamation de la Parole de Dieu.
Les lectures se font dans le Lectionnaire et l’Evangéliaire.
N.B. Le chantre-animateur se tient en retrait par rapport à l’autel, à l’ambon et à la présidence. Il se situe sur le côté, à un degré moindre que l’ambon, de préférence à côté et hors du sanctuaire.
in Guide Célébrer SNPLS n° 20 Musique et acteurs musicaux en liturgie p. 109
3 - Le lieu de la présidence ou siège du célébrant complète le mobilier du chœur.
« Le siège du prêtre célébrant doit être le signe de la fonction de celui qui préside l’assemblée et dirige sa prière. Par conséquent, il sera bien placé s’il est tourné vers le peuple et situé dans l’axe du sanctuaire, à moins que la structure de l’édifice ou d’autres circonstances ne s’y opposent, par exemple si la trop grande distance rend difficile la communication entre le prêtre et l’assemblée des fidèles ou si le tabernacle se trouve derrière l’autel, au milieu. On évitera toute apparence de trône ». PGMR 310
La tenue de service du prêtre qui préside est la chasuble. On dispose aussi des sièges pour les concélébrants et s’il y a un diacre, son siège est près de celui du prêtre. (D’après PGMR 310).
Dans la nuit de Pâques, le cierge pascal allumé et béni solennellement a sa place dans le chœur. Il signifie la présence vivante du Christ dans l’Église. Il y restera jusqu’à la fin de la messe de la Pentecôte, où il est porté aux fonts baptismaux en procession. Pour les célébrations de funérailles il est installé à nouveau dans le chœur
Le chœur est le lieu principal où se déroule la lecture de la Parole, et la liturgie de l’Eucharistie.
Ici sont réunis l’autel et l’ambon où Dieu se donne à toucher et à entendre. Ce qui se passe dans la lumière du chœur est destiné à être vu et saisi par tous. Ici tout le monde est invité à goûter et à voir ce que Dieu propose ; il s'offre à travers sa Parole et l’Eucharistie.
Croire consiste à avoir faim de Dieu, faim de son amour, faim de sa Parole et du Pain de Vie.
L'autel est une invitation, il est l'image par excellence de l'intimité avec Dieu qui invite à sa table, prend place avec les siens et « se » donne en nourriture.
Pour le croyant, le chœur est le lieu du mémorial ; c’est vraiment un sanctuaire.
Dans des espaces initialement prévus pour les liturgies du concile de Trente, disposer harmonieusement l’autel, l’ambon et le siège de présidence, dans une nouvelle orientation, est parfois un exercice complexe.
Après une longue période
transitoire, dans beaucoup d’églises, on envisage aujourd’hui d’installer un nouveau mobilier liturgique. Des artistes sont sollicités pour créer autel, ambon et siège de
présidence.
CONSEILS PRATIQUES
Le mobilier liturgique du chœur est-il harmonieusement disposé ? N’y a-t-il sur l’autel que ce qui est requis pour la célébration de la messe (PGMR 306) ? Le pupitre de l’animateur est-il bien sur le côté, normalement à un degré inférieur de l’emmarchement et hors du sanctuaire ? Les micros sont-ils discrets et les fils bien « rangés » ?
Nous avons partagé le pain de Dieu, nous voici devenus un seul Corps, Ton Corps, ô Jésus-Christ, Nous avons entendu les mots de Dieu, La Parole qui sème la vie, Ta vie, ô Jésus-Christ (D60-71-1)
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