Le baptême est donc au cœur du mystère de Pâques — pâques signifiant « passage » — et évoque non seulement la pâque chrétienne, celle de Jésus, mais aussi la pâque juive qui s’est vécue dans le passage du peuple hébreu de l’esclavage en Égypte à la liberté de la Terre Promise, par la traversé de la Mer Rouge.

De même, le baptisé passe de l’esclavage du péché à la liberté des enfants de Dieu par le passage à travers les eaux du baptême. Morts avec le Christ, nous sommes vivants en lui pour être héritiers avec lui de la vie éternelle.

Le baptême fait passer le croyant de la solidarité avec ce monde blessé par le mal, à la solidarité avec le Christ vainqueur du mal et de la mort par sa croix.

Par le baptême, le croyant est désormais membre à part entière du Corps du Christ, intégré à l’Église et appelé à la sainteté à la suite du Christ lui-même. C’est pour cette raison que le baptisé (ou ses parents et parrain/marraine, s’il s’agit d’un petit enfant) est invité à professer la foi de l’Église, à laquelle il vient d’être incorporé.

Le baptême introduit à une existence nouvelle en Jésus, celle-ci est symbolisée par les trois rites complémentaires de l‘onction d’huile sainte, de la remise du vêtement blanc et du cierge baptismal allumé au cierge pascal.

 

L’onction d’huile sainte confère à celui qui la reçoit la dignité de devenir à la suite du Christ « Prêtre, Prophète et Roi ». Être prêtre par son baptême signifie offrir sa vie comme le Christ. Être prophète invite à témoigner du Christ par toute sa vie. Et être roi rappelle la vocation de combattre le mal en soi et dans le monde, dans l’esprit du Christ.

Le vêtement blanc évoque la pureté et la gloire acquises en Jésus transfiguré. Saint Paul dira : vous avez revêtu le Christ.

Le cierge pour sa part, rappelle la lumière de Pâques, la lumière du Ressuscité qui invite le baptisé à être pleinement « enfant de la lumière ».

 

Par le baptême, le croyant est tellement intégré au Christ, que désormais Dieu son Père, posant son regard sur lui, reconnaît en lui les traits du visage de son propre Fils et lui dit, comme à Jésus :

 

« Tu es mon fils; moi, aujourd’hui, je t’ai engendré ». (Luc 3, 22).