L'organiste


Souvent invisible, caché en tribune ou dissimulé derrière un pilier, dans un transept, l'organiste joue pourtant un rôle important dans la dynamique de la liturgie, quelle que soit sa forme. (messes, funérailles, mariages, vêpres, veillées....)

A la fois musicien (modeste ou confirmé), mais également liturgiste, l'organiste participe, à l'instar du lecteur, du chantre, du choeur, du psalmiste et tout autre fonction au service de la célébration, à l'écoute de la Parole de Dieu et à la prière des fidèles, assemblés.  Son rôle est "de favoriser la rencontre du peuple rassemblé avec Dieu. Il ne fait pas qu'apporter une décoration, il ne sacrifie pas le service de la liturgie à sa propre expression mais permet au chant sacré de trouver sa plénitude".                        

la charte des organistes

Il est, à sa façon, serviteur du culte divin puisque "la musique sacrée a, en effet, pour but premier, que Dieu soit glorifié, et les hommes sanctifiés".                      

 (Rituel de bénédiction d'un orgue n° 1057).


 L'organiste, serviteur de la liturgie

 

Le rôle de l'organiste liturgiste, au cœur de la célébration, peut se décliner, concrètement en trois volets.

1. Il accompagne le chant de l'assemblée.

En donnant clairement la mélodie, le bon rythme, la bonne impulsion et en utilisant une registration appropriée, Il conduit efficacement le chant et fait l'unité musicale entre solistes, chœur et assemblée.

De plus, Il sait utiliser les plans sonores de l'instrument, avec discernement, pour accompagner comme il convient.  Ainsi, "Il aide à distinguer les différents rites ou moments de la célébration et évite une uniformité qui n'a pas sa place dans la liturgie". 

  

2. Il interprète le répertoire pour orgue.

   En plus de son rôle d'accompagnateur de la prière de l'assemblée, l'organiste est appelé à participer, humblement et à la mesure de ses capacités  techniques, à "l'éducation du peuple chrétien à la richesse variée de l'année liturgique. Par la musique, il annonce et célèbre le mystère du salut".

    Pour cela, l'organiste peut puiser au cœur de l'immense répertoire écrit pour l'orgue depuis de nombreux siècles, de manière adaptée aux temps liturgiques. Ces pièces ont pour vocation de commenter, d'illustrer le moment liturgique vécu. Ainsi, non seulement, l'organiste actualise la richesse, la force musicale et spirituelle des pièces écrites, mais il permet aussi à tout un chacun d'accéder au trésor séculaire des grands maîtres. 

 

 3. Il créé le lien.

A l'accompagnement du chant de l'assemblée et à l'expression des grands moments liturgiques au travers des pièces du répertoire, s'ajoute le rôle éminent de créer le lien, la cohérence entre tous les éléments qui constituent la célébration. L'outil efficace (s'il est utilisé avec discernement et adapté aux capacités du musicien) est l'improvisation.

Grâce à l'improvisation ou par des moyens simples, l'organiste donne à la liturgie: « une dimension poétique nécessaire à son épanouissement . »

  • Il sait introduire le chant par un prélude, le prolonger par un postlude, lui donner de la respiration par des interludes.
  • Entrant dans l'action liturgique, il commente la Parole de Dieu, conduit au silence, à la louange, à la méditation......

Quelques liens utiles :

Site du SNPLS (rubrique musique liturgique) :

http://liturgie.catholique.fr/musique-liturgique/

L'orgue et l'organiste liturgique : bilans et perspectives :

https://liturgie.catholique.fr/accueil/espace-et-acteurs/participation-acteurs-celebration/298462-lorgue-lorganiste-liturgique-bilans-perspectives/


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Organiste, bouche-trou, service, savoir
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PRELUDES, le magazine de l'ANFOL (Association Nationale de Formation des Organistes Liturgiques).

 

Vous pouvez venir consulter la revue "Préludes" au service diocésain ou vous y abonner : https://anfol.org/revue-preludes/


Quelle place pour l'orgue et les instruments de musique pendant le Carême ?

 La Présentation Générale du Missel Romain est très claire :

 Pendant le Carême, l’orgue et les autres instruments ne sont autorisés que pour soutenir le chant, à l’exception du quatrième dimanche (Laetare), des solennités et des fêtes. (PGMR  313 c)

Le Carême est donc le temps de la sobriété.

 A noter une exception pour le 4è dimanche à la date du 14 mars, qui suit la Mi-Carême (11 mars). Il est appelé dimanche « Laetare » : c’est le premier mot latin de l’Introït du quatrième dimanche de Carême. Ce terme signifie : « Réjouissez-vous ».

L’Église fait une pause dans la pénitence du Carême, et invite se hâter vers les joies pascales. En vue de mieux le signifier, on peut porter en ce jour des ornements roses, mettre des fleurs dans le sanctuaire et jouer de l’orgue.

A partir de la veillée pascale, l’organiste retrouvera toute sa place non seulement

  • comme accompagnateur du chant de l'assemblée
  • mais aussi comme interprète des œuvres du répertoire pour orgue
  • et comme improvisateur pour donner à la liturgie la dimension poétique nécessaire à son épanouissement (in la charte des organistes)