2/ Les chapelles


Chapelle ND des trois fontaines à Gouezec (photo Wikipédia)
Chapelle ND des trois fontaines à Gouezec (photo Wikipédia)

Les chapelles très nombreuses et disséminées sur tout l’espace diocésain, sont la plupart du temps des édifices isolés, de petite taille. Elles ont des origines variées :

 

* Les chapelles de dévotions, souvent accompagnées d’une fontaine à laquelle on attribue le pouvoir de guérir : les maux de tête, les maladies de peau, les maladies des yeux...    


* Les chapelles-étapes jalonnent l'itinéraire d'une troménie, du Tro-Breiz ou du chemin de Saint Jacques de Compostelle. Certaines sont même équipées d'une cheminée pour que les pèlerins puissent se réchauffer ou se faire à manger.

 

* Les chapelles templières ou hospitalières attachées à des hôpitaux, autrefois des maladreries.

 

* A noter que certaines églises actuelles ont été à l’origine des chapelles tréviales.

Les paroisses primitives dont les noms commencent par Plou, Plo, Plé, Pleu ont été mises en place au moment de la christianisation de la Bretagne entre le IVè et le VIè siècle par des moines venus d'Irlande et du pays de Galles. Elles étaient extrêmement vastes. Aussi furent-elles subdivisées en «trêves » (tré) dans le pays bretonnant et en quartiers ou frairies en pays gallo. Les trêves bretonnantes mirent en place leur propre église et certaines sont renommées pour la beauté de leur architecture : ainsi Bodilis (trêve de la paroisse de Plougar), La Martyre (trêve de la paroisse de Ploudiry), Trémaouezan (trêve de Ploudaniel).Un prêtre desservant fut affecté. Elles ont en fait de véritables églises avec leurs fonts baptismaux, leur cimetière et leurs propres administrations.

Beaucoup de ces trêves ou noyaux humains secondaires sont devenues des communes à la Révolution.

                                               d'après F. de Beaulieu : Chapelles de Bretagne Ed. Ouest-France 2007

   Chapelle Saint They, Cléden Cap Sizun              Eglise de La Martyre (intérieur)            Eglise de Bodilis

Pourvues d'un autel, on continue de chanter la messe ou une célébration de la Parole ou des Vêpres au moins une fois par an  pour la fête du pardon. Ce ne sont plus des lieux où l’on célèbre des sacrements (mariages par exemple). Elles n’ont pas de fonts baptismaux ni de chaires. On peut y organiser des temps de prières ou la célébration de la Liturgie des Heures...

Le pardon peut se doubler, selon les lieux, d’une fête profane avec repas et jeux.

Ces chapelles, souvent restaurées par des comités de chapelles actifs sont aussi propriété communale (loi de 1905). Elles demeurent des espaces cultuels même si les demandes pour un usage culturel se multiplient.

En 2009, une Charte concernant l’utilisation culturelle des chapelles a été conjointement signée par l’Association des Maires du Finistère et par l’Evêque. Un directoire et un guide pastoral indiquent comment, en ces lieux, articuler espaces de prière et culture. [Directoire et guide pastoral à retrouver ICI]

Pardon de Sainte Anne La Palud
Pardon de Sainte Anne La Palud

En mai 2020, les pardons, ont été inscrits à l’Inventaire national du patrimoine culturel immatériel.

Au même moment, Mgr Dognin a publié des Orientations diocésaines, sous le titre : Les pardons, hier, aujourd’hui, demain, « à disposition des fidèles, en particulier des laïcs, pour leur permettre d’animer eux-mêmes une dévotion fervente en ces lieux ». [en savoir plus : Pardons, sanctuaires et chapelles]

 

On appelle aussi chapelle, la partie d’une église où se dressent des autels secondaires. Bordant les bas-côtés, ce sont des chapelles latérales. Dans un déambulatoire ce sont des chapelles rayonnantes.